L'indemnisation de l'accident de la route subi par un enfant?

14.10.2022

 

L’action en indemnisation suite à un accident de la circulation se prescrit par 10 ans à compter de la date de la consolidation du dommage initial ou aggravé, à condition toutefois de ne pas être le conducteur reconnu fautif  de l'accident.

 

La consolidation est la stabilisation de son état de santé. La date de consolidation permet de fixer et liquider les préjudices de la victime.

Lorsqu'un enfant mineur est blessé dans un accident de la route, le point de départ de la prescription  de 10 ans est différé jusqu'au jour de sa majorité, si la consolidation a été fixée durant sa minorité.

Si un enfant de 3 ans, né le 1er janvier 2008 est victime d'un accident de la circulation le 16 juin 2011 et que l'expert fixe sa consolidation au  16 juin 2012, le  délai de prescription au delà duquel aucune action en justice ne pourra plus être faite, expire en janvier 2028. Si cet accident avait blessé une personne adulte, l'action serait prescrite en juin 2022.

Les victimes croient, souvent à tort, qu'elles n'ont aucun droit.

Le délai pour obtenir l'indemnisation d'un enfant mineur peut être très long. Votre avocat spécialisé saura vous aider à percevoir la meilleure indemnisation.

 

 

Pendant combien de temps peut-on réclamer son indemnisation?

13.10.2022

 

Toute demande indemnitaire est soumise à un délai de prescription au delà duquel on perd son droit. 

Si l'accident de la route implique un autre véhicule (voiture, moto, vélo élécctrique, trottinette electrique, tracteur...), vous disposez d'un délai de 10 ans à compter de la consolidation de votre état de santé initial ou aggravé. En pratique, vous pouvez donc demander votre réparation financière bien au delà de 10 ans après l'accident.

Si votre accident n'implique aucun autre véhicule ou alors que vous êtes entièrement fautif, vous n'avez droit à aucune indemnisation. Sauf si vous avez souscrit auprès de votre assurance Auto une garantie spécifique  appelée "garantie corporelle du conducteur" ou "sécurité du conducteur" .

Vous devez alors déclarer votre sinistre à l'assureur dans les 2 ans qui suivent l'accident de la route. 

Prenez conseil auprès de votre avocat spécialisé, il saura vous aider à décripter votre contrat d'assurance et vous aidera à percevoir la meilleure indemnisation.

 

 

viol et réparation

29.8.2022

 

Vous êtes victime d’une infraction mais l’auteur des faits nie le viol ou les agressions sexuelles. C’est donc une double peine qui vous est infligée :  la souffrance générée par l’agression et les dénégations de l’auteur.

Dans un arrêt en date du 23 mars 2022la Cour de cassation a considéré que la négation de faits infractionnels par leur auteur, peut majorer le préjudice moral des victimes.

 

En l’espèce, un homme était poursuivi pour des faits d’agressions sexuelles aggravées sur les filles aînées de sa compagne, toutes deux mineurs de quinze ans. Bien que relaxé en premier instance, la cour d’appel d’Aix-en-Provence, dans un arrêt du 19 mai 2021, l’a condamné à cinq ans d’emprisonnement ainsi qu’à verser diverses sommes aux victimes en réparation de leurs préjudices moraux, ceux-ci étant, « renforcé[s] par les dénégations de leur auteur » au cours de la procédure pénale.

Par l’arrêt du 23 mars 2022, la Cour de cassation a donné raison aux juges du fond. Elle estime que « le principe selon lequel nul n’est tenu de s’accuser lui-même, qui interdit de déduire la culpabilité du prévenu de son silence et de le contraindre à faire des déclarations, ne s’oppose pas à ce que, après avoir retenu sa culpabilité, le juge tienne compte entre autres éléments, pour déterminer l’étendue du préjudice de la victime, de l’attitude envers elle du prévenu au cours de la procédure ».

Autrement dit, la reconnaissance du préjudice moral renforcé n’est pas en elle-même contraire avec les droits de la défense, et en particulier au droit au silence. Le prévenu qui nie les faits ne peut pas à la fois tirer profit de cette stratégie pour tenter d’échapper à sa responsabilité, et s’affranchir ensuite du dommage qu’il a causé à la victime par ses dénégations.

Ainsi, en cas de reconnaissance de culpabilité, le silence ou les dénégations de l’auteur de l’infraction pourra ouvrir droit à indemnisation au profit de la victime au titre de son préjudice moral.